Voici un petit historique du village de Dhuizon, celui-ci a été déterré des archives sous forme manuscrite. Ce document a été rédigé par Monsieur Pierre Hahusseau, Dhuizonnais et ancien conseiller municipal.
« L’origine du village se perd dans la nuit des temps. Rien ne permet de remonter jusqu’à l’implantation primitive, de fixer une date approximative des premiers défrichements, ni pierre levée, ni oppidum romain, pas même une ruine médiévale, le site ne se prêtait pas à la défense.
La source du nom, on la retrouve dans certains villages ou lieux-dits de l’Ile de France. Elle proviendrait du mot saxon « dhuis », la source. En fait, le lieu était habité à une époque lointaine car des vestiges paléolithiques ont été mis à jour aux environs de Mefflets, d’autres, plus importants, près de Courbanton.
Au Moyen Age, la majeure partie de la Sologne devait être couverte de forêts. Le village s’appelait Dhuizon-en-Gault, un terme qu’on rencontre dans tout l’ouest et le nord de la France et qui viendrait du mot germanique « Wald », la forêt. Dans l’économie locale, celle d’un pays couvert où la pauvreté du sol limite les ressources, les bois ont toujours tenu une grande place.
L’église avait été, comme partout, le noyau autour duquel, lentement, patiemment, siècle après siècle, s’était ordonné la paroisse. Les artisans et les laboureurs de l’an 1000 en avaient posé la première pierre et peut être la porte romane, aujourd’hui murée, mais dont la trace demeure sur la façade sud, a-t-elle été l’œuvre de leur foi, le cimetière l’entourait, comme le voulait l’usage ancien. Il a, depuis longtemps, disparu et ce sont les marronniers de la place qui plongent leurs racines dans la poussière des morts.
Dhuizon, sans rivière proche, loin des grandes routes romaines qui longeaient la Loire où passaient plus à l’est, entre Orléans et Bourges, devait être un groupement humain sans importance, isolé au milieu des bois et des marécages. Pas assez isolé, toutefois, pour rester à l’écart des grands évènements de l’Histoire, pour que les pauvres gens qui l’habitaient n’aient à en souffrir, eux aussi des envahisseurs romains, ou barbares ou normands. Peut-être de grands guerriers blonds, venus des rivages brumeux du Nord, ont-ils foulé nos terres, partout dans leurs yeux pâles le rêve des mers chaudes.
Plus près de nous, l’occupation anglaise avec son cortège de pillages et d’incendies, fut durement ressentie. Pendant la guerre de cent ans, le Prince Noir qui tenait garnison à La Ferté Hubert (La Ferté Saint Cyr) aux portes de Dhuizon, dévasta la région.
Certains historiens prétendent que, pour gagner Orléans, Jeanne d’Arc, désireuse d’éviter la Loire et aussi les troupes anglaises de la Ferté, suivit un itinéraire passant par Bracieux, Dhuizon, Villeny. Cette affirmation, difficilement vérifiable, n’est pas invraisemblable.
La situation s’améliora à la fin du Moyen Age où la Sologne connut une certaine prospérité. Prospérité toute relative car alors, comme aujourd’hui, c’était un pays au sol imperméable, trop humide l’hiver, trop sec l’été et dépourvu de calcaire. Prospérité également limitée dans le temps et qui se situe entre la fin de la guerre de Cent ans et les guerres de religion. Mais les paysans apprirent à drainer, à creuser des fossés pour assainir les terres, les champs s’étendirent gagnés sur les bois par la cognée et les essarts.
Dhuizon dépendait alors de la Châtellerie de la Ferté Hubert. Des actes dûment légalisés, régissaient les rapports entre manants et seigneurs. Les riverains des grandes forêts s’étaient vu reconnaître le droit de glandée, l’autorisation de faire paître leur troupeau sous les arbres. Par une charte de 1279, le seigneur de Châtillon, en compensation des dommages causés par les garennes, accordait droit de pacage et permission de ramasser le bois mort aux riverains de la forêt de Boulogne, dont les terres s’étendaient entre le Beuvron et le Cosson. De petits seigneurs de moindre lignage, occupaient des châtelleries sans importance, vassaux d’un seigneur plus puissant. Un nom subsiste, à proximité du bourg, « chemin de la seigneurie », attestant la présence d’une de ces demeures féodales aujourd’hui disparues.
Mais les mœurs étaient rudes. Le fait suivant en témoigne : « le Seigneur de Courbanton, avait dans son voisinage celui des Gibonnières qui lui devait foi et hommage. Ce dernier, seigneur de second ordre, voulut un jour se donner le plaisir d’une chasse au vol sans la permission de son suzerain. Celui-ci, averti de cet empiétement sur ses prérogatives, monta à cheval, rejoignit son vassal qui se promenait faucon au poing et le tua ».
Quand François 1er fit bâtir son rendez-vous de chasse de Chambord, il y institua une capitainerie qui s’étendait sur une dizaine de communes avoisinantes. Dhuizon en faisait partie. Les règlements de cette capitainerie, qui s’étaient maintenus pendant deux siècles, subsistaient encore à l’époque où Maurice de Saxe était le Maître de Chambord. L’un deux « faisait défense à tous les cultivateurs du ressort de faucher aucune herbe, de couper aucun charme, ni de mener paître des bestiaux dans les dits-chaumes avant le 15 août ». Ces privilèges furent abolis avant la révolution par le Parlement de Paris.
La réforme protestante et les troubles qui en résultèrent touchèrent la Sologne, proche des cours royales et des intrigues politico-religieuses qui s’y nouaient. Mais elle ne s’y enracina guère, bien moins que dans les Poitou ou les Cévennes. Elle fit des adeptes surtout parmi les grands et les bourgeois des villes. Toutefois, Dhuizon, avait son temple au Mesnil dont le seigneur avait embrassé la religion protestante et faisait office de pasteur. Il quitta la France après la révocation de l’Edit de Nantes. Un acte du 3 juillet 1686 stipule que « Messire de Vouvrelle et son épouse, en conséquence de la déclaration du roi, étant sortis de France, ont été déclarés morts civilement et leurs biens sont devenus vacants ». Martin Menou, un de leur métayer, avait été nommé curateur.
C’est de la fin des guerres de religion, quand les cours royales s’établirent sur les rives du fleuve et que les seigneurs, grands chasseurs, s’intéressèrent à ses terres giboyeuses, que date l’implantation de ces maisons de maître, entourées de fossés, qui baptisés châteaux, furent plus tard modifiées, rénovées ou carrément reconstruites : Vaugoin, La Chevrolière, Les Mefflets, les deux Theillays, la Motte Bonneville. C’était d’ailleurs de très petits châteaux, certains plus proche de la ferme que du manoir. Le Mesnil a conservé ses douves d’origine. Robinson a été construit sur l’emplacement d’un de ses anciens châteaux.
Dhuizon avait le caractère propre aux autres villages de Sologne bien que l’agglomération fut moins importante que certaines communes voisines ; La Ferté, avec sa forteresse féodale, et surtout, Bonneville, avec ses 16 hostelleries, ses foires, ses notaires, ses deux églises. La population était plus élevée que de nos jours, la culture, celle de la vigne surtout, exigeant des bras nombreux. Les terres étaient très divisées. Des titres de propriété, remontant au XVe siècle et concernant le Chêne, Rotte, Launay, La Maltière, témoignent de l’extrême morcellement des parcelles.
On cultivait le seigle et le sarrasin plus que le blé, le chanvre (beaucoup d’étangs étaient grevés de la servitude de rouir le chanvre) également la vigne qui s’est maintenue au cours des siècles et qui, entre les deux dernières guerres, couvrait encore tout le coteau de la Gazonnière à mon Idées et aux communs : la présence des bois était un apport (ou appoint) précieux permettant aux hommes de ne pas rester inactifs pendant les longs mois d’hiver. Le bœuf était la bête de trait la plus couramment utilisée, les chevaux les supplantèrent peu à peu. Le ferrage remonte seulement à un siècle et demi. Les fermes les plus importantes élevaient de grands troupeaux de moutons et employaient un personnel nombreux.
Les maisons, aux plafonds très bas, étaient recouvertes de chaumes, construites en colombage remplis de torchis, les vitres étaient inconnues. Contrairement à la plupart des villages de Sologne, Dhuizon n’avait qu’un seul moulin à eau, sur le ruisseau des Mefflets, un seul moulin à vent, depuis longtemps disparu, sur les hauteurs du Mesnil. A partir de l’époque napoléonienne, le torchis fut progressivement remplacé par la brique, la matière première, l’argile se trouvant sur place. Au début du siècle, quatre tuilerie-briqueterie fonctionnaient encore à Dhuizon, trois dans le bourg même, la dernière au Mesnil.
Mais la vie était dure, la race affaiblie par les fièvres d’automne. On ne mangeait que du pain noir fait avec de la farine de seigle, des choux, des navets, du fromage maigre. La culture de la pomme de terre se répandit peu à peu vers la fin du XVIIIème siècle. Bien que le braconnage fut sévèrement réprimé, le gibier constitué un appoint précieux. Certaines années, à cause d’une sécheresse persistante ou d’un hiver rigoureux, la disette sévissait et la mortalité était grande.
En 1709, l’hiver fut d’une exceptionnelle dureté, la France connut sa dernière grande famine. On distingue encore dans les taillis de la Maltière des alignements de vieux châtaigniers, des arbres au tronc énorme, noueux, mutilés, crevassés, mais toujours verts au printemps, qui furent plantés à cette époque, dans la crainte du retour des années mauvaises où le grain manquait.
Le passé du village, celui d’un village de France enfermé dans les forêts de Sologne, apparaît aussi concrètement que sur les manuels d’histoire quand on consulte les registres d’état civil remontant à l’époque royale et difficilement lisible. Chaque feuille était paraphé par « Jacques Breton, conseiller du roi et lieutenant général civil et criminel et de police du baillage et comté de Beaugency, juge des nobles, commissaire, enquêteur et examinateur au baillage », chaque acte par l’abbé Rouge (ou Rouze) qui dut rester près de 50 ans curé du village sur le registre, figuraient les baptêmes, qui suivaient immédiatement les naissances, les sépultures, les mariages rédigés en un style très particulier : « Après publication de trois bans, faite aux prières de nos messes paroissiales par trois jours de dimanches consécutifs, et après les fiançailles faites d’hier, sans qu’il se soit trouvé aucun empêchement ni opposition, je, curé de Dhuizon, ai pris le mutuel consentement de Jean Rentien, fils majeur de Jean Rentien, laboureur et de feu Silvine Berlu d’une part et de Reine Fassot, fille majeure de feu François Fassot, vivant laboureur………. Et les ai solennellement conjoints en mariage par parole de présents, et leur ai donné la bénédiction nuptiale ».
Parfois, en marge, des additifs curieux. En face du décès du meunier Sulpice Genty, inhumé le 23 janvier 1773, le curé Rouze avait ajouté « le jour le plus froid de l’année ; 13 degrès ½ ». La plupart des hommes étaient désignés comme laboureurs. Rares étaient ceux qui savaient signer. Certains mettaient un point d’honneur à former leur nom au bas de la page, mais ils avaient du apprendre à dessiner graphiquement les lettres de leur nom, car ces lettres étaient informes, elles se chevauchaient à peine distinctes les unes des autres, tracées par des mains calleuses aux doigts malhabiles, plus habitués à tenir les « mancins » d’une charrue qu’une plume d’oie. On retrouve au cours des années les mêmes patronymes qui se sont transmis jusqu’à nos jours. Les laboureurs du roi s’appelaient déjà Robineau, Pajon, Guénard, Michou.
La révolution, grand bouleversement d’une société millénaire, agita moins les esprits et les cœurs que dans les paroisses de l’ouest et du midi. Elle se traduisit sur les registres d’Etat civil par une formulation nouvelle, par un calendrier différent mais la vie des Dhuizonnais ne fut guère modifiée sauf peut-être pendant les guerres impériales lorsque la conspiration toucha les jeunes hommes.
C’est à cette époque que remonte le 1er cadastre (1809) qui resta inchangé jusqu’à une date récente et nous donne une image précise de ce qu’était le village voilà près de deux cents ans. Le bourg était alors réduit à une centaine de feux, sur chaque route la dernière maison ne se trouvait pas à plus d’une portée de fusil de l’église. Par contre, la campagne était beaucoup plus peuplée. Plus d’une centaine de personnes vivaient sur le seul domaine du Mesnil.
Le village resta à l’écart des troubles citadins qui marquèrent au cours du siècle précédent, les changements de régime. Napoléon III qui, le premier, entreprit des travaux d’assèchement, de drainage, de plantation de pins, annonçant la transformation du pays, fut bien accueilli.
Ce fut au cours de la guerre franco-prussienne de 1870 que l’invasion toucha directement le village. Au cours de l’hiver, Les Prussiens occupèrent la Sologne après avoir bousculé l’armée de Chanzy et franchi la Loire. Un accrochage eut lieu à Dhuizon même et, comme il arrive souvent, les civiles souffrirent les premiers. A l’origine, l’exploit d’un braconnier qui, à l’affut aux sangliers dans un bois près du Pâtis des Bouleaux, avait aperçu par hasard une patrouille de Hullans. Sans tergiverser, il avait étendu raide d’une décharge de chevrotine l’officier qui la commandait. La légende prétend que, par la suite, se vantant de son exploit, il ait prononcé ces paroles « j’ai choisi l’plus biau ». Mais les camarades de l’officier trouvèrent le geste moins plaisant et les représailles ne tardèrent pas. Le dimanche suivant, à l’heure de la sortie de la messe, ils revinrent en force, se heurtèrent à des francs-tireurs embusqués en lisière du taillis Marchand qui se replièrent jusqu’au cimetière, s’y retranchèrent avant de gagner la forêt de Boulogne, abandonnant le corps de deux d’entre eux. Les allemands, furieux, installèrent un canon près de l’étang Guérin et se vengèrent en bombardant et mitraillant au hasard. Plusieurs civils, dont une femme, furent tués. Appuyé au mur ouest du cimetière, un monument rappelle le souvenir de ces moments tragiques. Ci-dessous les documents de l’époque relatant les événements tragiques ayant marqué durant la guerre franco-allemande, le passage des prussiens :
Documents recueillis par M.GENTILS René Instituteur à Dhuizon
En 14-18, l’invasion n’atteignit pas nos régions, la ligne de front se situant entre les Vosges, la Champagne et les Flandres. Pourtant, aucune guerre ne laissa dans les cœurs des gens une trace aussi profonde, tant elle fut ressentie douloureusement dans les chairs. Les hommes de Dhuizon payèrent un lourd tribut à la victoire. 59 noms sont gravés sur la pierre du monument aux morts. Le village resta longtemps sous le choc des quatre années terribles. Il y avait eu trop de morts, trop de familles brisées. La dernière guerre est restée présente dans les mémoires. Elle fut vécue différemment, de par le rôle joué par la population civile (pour la première fois, les soldats n’occupaient pas seuls les avant-postes) , de par le moindre sang versé.
L’exode de juin 40 déversa sur le village, point de jonction de deux routes traversant la Loire, des centaines de milliers de réfugiés. L’image même de la déroute, du sauve-qui-peut général, irréfléchi, aveugle. Le mot « dérangement » pris dans son sens initial. L’arrivée de l’ennemi fut marquée, dans le bourg même, par un bref combat, les deux éclaireurs de pointe abattus à la hauteur de la Charronnerie Rocher. Les allemands envoyèrent quelques obus dans le clocher. Puis ce fut la longue nuit de l’occupation, l’absence des prisonniers (60 hommes jeunes et forts), les incidents nés de la Résistance, dont l’un d’entre eux au moins aurait pu prendre un tour tragique. En 45, l’Allemagne capitula et la vie reprit son cours.
Jusqu’alors, Dhuizon, village de Sologne, entre autres, avait vécu au rythme lent des anciens jours. Il n’était peuplé que de gens qui tiraient de la terre l’essentiel de leurs ressources. Même les artisans, même les commerçants étaient resté à demi-paysans. Le village appartenait à ce monde rural peuplé par « ceux qui font l’histoire quand il ne se passe rien », histoire plate, éloignée des fièvres citadines et qui ne s’inscrit pas sur les livres en gros caractères.
Cependant, la condition paysanne s’était améliorée au cours des ans. La famine se faisait moins âpre, la misère moins fréquente, les loups avaient disparu, à mesure que les défrichements augmentaient, reliés par des chemins plus nombreux. Le drainage, l’entretien régulier des fossés, la plantation de pins, conjointement avec l’assèchement des étangs, avaient fait reculer le paludisme. Le chaulage des terres et les progrès de l’agriculture qui en découlèrent permettaient une alimentation meilleure. Mais la pauvreté restait monnaie courante, les épidémies décimaient le bétail, les notions élémentaires d’hygiène étaient souvent méconnues et beaucoup de jeunes mouraient « de la poitrine ».
L’apparition de l’électricité en 1931 fut à l’origine du changement décisif qui transforma le village, allégeant le fardeau de la paysannerie, moins l’électricité-lumière que l’électricité-énergie. Les petits moteurs électriques apportèrent une aide immédiate dont la femme, peut-être plus directement que l’homme, profita. L’écrémeuse qui relégua la baratte au rang des accessoires inutiles, plus tard, la trayeuse, les petits appareils électro-ménagers, la soulagèrent de besognes interminables.
Mais c’est le monde rural lui-même qui a basculé après la guerre. En quelques années, les structures de la population se sont modifiées du tout au tout. Les terres, trop humides, aux revenus trop aléatoires, ont été peu à peu délaissées. Les cultures elles-mêmes ont changé. Les asperges, ressource première des sols sablonneux ont presque disparu. Le maïs, céréale cruciale, remontant du sud-ouest grâce à des variétés nouvelles, a pris la place du seigle et de l’avoine. On en revient d’ailleurs. Les petites exploitations, ou celles qui, enclavées dans les bois, étaient dévorées par le gibier, ont été abandonnées les premières. Les friches gagnent et les jeunes femmes n’acceptent plus l’esclavage de la traite. Une vingtaine seulement de véritables agriculteurs se maintiennent encore dans la commune, ceux qui ont su s’adapter, moderniser leur exploitation.
Pourquoi le bourg s’est-il considérablement développé, beaucoup plus que celui des communes voisines sont les terres ne sont pas de meilleures qualités ? Le doigt du hasard peut être mais aussi l’initiative de quelques hommes entreprenants qui ont su profiter d’une période favorable pour créer, maintenir, et, le succès appelant le succès, ont fait école, assurant du travail aux bras que la terre ne pouvait garder. Et le rural a maintenant pris le chemin du chantier, de l’usine même, à Mer, à Beaugency grâce à la facilité des transports. Un apport de sang neuf et même venu d’ailleurs. A moins de 200 km de Paris, toutes les maisons à vendre, fut-ce de vieilles locatures en ruines, tentent le citadin. Le mot « résidence secondaire » a fait son apparition. Malgré les naissances, en constant déclin, la population de Dhuizon s’est maintenue au-dessus du cap des 1000 habitants.
Quand sera-t-il de ce village quand naitra le 3ème millénaire ? Le plan ci-dessous s’efforcera d’abord de cerner la situation, de bien connaître les données des problèmes qui se posent. Ensuite, dans la mesure des faibles moyens de l’homme et de l’incertitude de l’avenir, il essayera de faire de Dhuizon un village vivant, de retenir les hommes au pays.
En souhaitant que demeure le sens de la communauté rurale, cette solidarité qui, par-delà les différences personnelles, réunit, loin de l’anonymat des villes, les hommes des campagnes ».